Ces dernières années la parole s’est libérée sur le sujet du sexe et sur le plaisir de la femme. Et malgré cette liberté, il y a encore des tabous sexuels persistants dont on voudrait bien se débarrasser.
Pouvoir enfin se libérer de l’idée que certaines pratiques sexuelles sont interdites ou taboues pourrait bien être le chemin vers le summum du plaisir, car ces tabous sexuels procurent énormément de plaisir, conduisent à l’orgasme.
Le sexe lorsque la femme a ses règles
On en parle et on en reparle de ce sujet, car c’est un tabou de faire l’amour lorsque la femme a ses règles. Certaines femmes n’ont aucune objection à faire l’amour pendant les menstrues, alors que beaucoup d’hommes y sont réticents, c’est clairement tabou pour eux.
En réalité, les règles ne sont pas un obstacle à l’acte sexuel. D’ailleurs, de nombreuses personnes attestent d’un pic de libido pendant cette période du mois, alors si le désir est là et que les partenaires y consentent, pourquoi s’en priver ? Il suffira juste de discuter au préalable avec votre partenaire pour dédramatiser la situation.
Le sexe sans pénétration
Il est souvent associé à des barrières anatomiques ou psychologiques, et sa pratique offre des opportunités. Dans notre société centrée sur les hommes, la pénétration a toujours été le Saint Graal. Heureusement, depuis quelques années, il semble qu’il soit temps de reconsidérer le rapport sexuel dans sa globalité. Le processus : préliminaire, pénétration, éjaculation a peu à peu cédé la place à d’autres opportunités. De plus, le plaisir féminin et la pénétration ne semblent pas si intimement liés : une stimulation externe du clitoris est nécessaire à l’orgasme. Le sexe peut être tout ce que vous voulez.
La pandémie mondiale de coronavirus a montré une nouvelle option : le sexe virtuel. Cela ne signifie pas que nous devrions y renoncer au sexe physique lorsqu’il est sûr d’avoir à nouveau des relations sexuelles dans la vraie vie. C’est juste que l’époque où le sexe en ligne était relégué au chat en ligne est dépassé. Nous avons maintenant la possibilité des messages érotiques par note vocale ou par sms, faire du sexe en vidéo ou partager des photos sexy. Le sexe et la technologie numérique sont liés désormais. Le sexe virtuel et le sexe en distance sont de plus en plus prisés.
La sodomie, les pratiques anales en général
Le sexe anal reste toujours tabou aussi bien pour les hommes et les femmes. Peur de la douleur, l’hygiène… la pratique du sexe anal fait l’objet de beaucoup de préjugés. Pourtant, les enquêtes menées montrent que ce type de relations sexuelles est assez courant. Alors pourquoi parle-t-on peu de cet acte sexuel ? La sodomie, tout le monde la teste, mais personne ne la garde dans ses pratiques sexuelles habituelles. Et c’est parce qu’on ne la pratique pas bien, par manque de connaissance, de communication. Les homosexuels en parlent contrairement aux hétérosexuels.
Le pegging
Lorsqu’on évoque le sujet du sexe anal, le pegging c’est le sexe tabou ultime, car c’est l’homme qui se fait pénétrer par une femme hétérosexuelle ou cisgenre, à l’aide d’un gode-ceinture.
Malheureusement, parce que le sexe anal a toujours été assimilé à l’homosexualité, de nombreux hommes hétérosexuels n’envisagent pas de le pratiquer. Contrairement à ce que l’on pense, le pegging n’est pas seulement excitant pour celui qui est pénétré (qui peut atteindre le fameux orgasme prostatique). Chez les femmes, il y a un sentiment de pouvoir qui vient du fait de donner du plaisir aux autres, d’inverser les rôles et d’acquérir une certaine forme de pouvoir, de prendre le dessus.
L’utilisation des sex toys
La plupart des femmes ne peuvent pas avoir d’orgasme avec une simple pénétration. Les jouets sexuels améliorent les relations sexuelles avec votre partenaire plus qu’on ne le pense.
Si certaines personnes n’hésitent pas à collectionner les sex toys pour pimenter les rapports sexuels, d’autres ont peur de les utiliser devant leur partenaire de peur de l’énerver et de le blesser. Si tel est votre cas, essayez d’entamer une discussion sur le sujet et invitez-les à vos ébats sexuels en faisant des jeux érotiques ou en pratiquant masturbation mutuelle.
Le sexe sauvage
Bien entendu, il faut que les partenaires soient consentants. Il n’est pas surprenant d’apprécier d’être fessé, égratigné et insulté. Le sexe est aussi le lieu où nos fantasmes et notre sauvagerie peuvent s’exprimer. À condition, bien sûr, que les deux parties soient entièrement d’accord. Comme pour toute pratique basée sur la domination, il est essentiel de communiquer avant, pendant et après le rapport sexuel, et de modifier ou de fixer les règles, et les limites de ce genre de pratique.
Le BDSM
Dans le même esprit, le BDSM est souvent considéré comme immoral ou anormal. Les jeux de domination/soumission au lit sont parfois perçus comme une extension sexuelle du patriarcat. Tant que chaque partenaire est consentant et que des signaux ou des mots de sécurité sont établis, chacun fait ce qu’il veut de sa vie sexuelle et nous ne devons juger qui que ce soit.
Le voyeurisme et l’exhibitionnisme
Quand on pense au voyeurisme et à l’exhibitionnisme, on l’associe souvent à un contexte illégal (et plutôt répréhensible). Cependant, lorsqu’elles sont pratiquées avec des personnes consentantes et utilisées à des fins sexuelles, ces pratiques peuvent être très excitantes. Certaines personnes pratiquent le candaulisme. Elles aiment regarder leur partenaire faire l’amour avec quelqu’un (avec son accord). Encore une fois chacun est libre de choisir ces pratiques sexuelles.
La masturbation de la femme
Un tabou qui date et qui persiste. On refuse aux femmes de s’adonner à la masturbation par ignorance, et par manque d’éducation. Cependant les choses changent, on parle un peu plus du plaisir de la femme. La femme a le droit de connaitre du plaisir, et pour cela, il est important qu’elle connaisse son corps, savoir ce qui lui plait, connaitre ses zones érogènes pour pouvoir guider un éventuel partenaire. Beaucoup de femmes de nos jours ne se privent pas de se masturber, avec leurs doigts ou en usant de jouets sexuels. D’ailleurs, on reconnait les bienfaits de la masturbation sur notre corps.